Comme chaque année, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a diffusé les nouveaux chiffres de population. Ils sont entrés en vigueur au 1er janvier 2021 et sont millésimés 2018. D’après ces derniers chiffres, le département d’Indre-et-Loire accueille 607 760 habitants[1], soit environ un quart de la population de la région Centre-Val de Loire.
L’Indre-et-Loire est le seul département en région Centre-Val de Loire, avec le Loiret, où la population a augmenté entre 2013 et 2018. Le territoire tourangeau a accueilli 7 500 habitants supplémentaires sur la période, soit une hausse de + 0,2% par an. Toutefois, ce dynamisme démographique a faibli par rapport à la période 2008-2013 où la croissance démographique était deux fois plus importante (+ 0,5% par an soit + 14 950 personnes). Le nombre d’habitants continue donc de croître, mais suivant un rythme moins soutenu qu’auparavant.
Le solde naturel, soit la différence entre le nombre de naissances et de décès, s’est réduit au cours des cinq dernières années en Touraine comme en France ; en cause, le recul des naissances associé à une augmentation du nombre de décès avec l’arrivée à des âges élevés des générations du baby-boom. Le solde migratoire, positif, est également en baisse entre 2013 et 2018 par rapport aux cinq années précédentes et reste inférieur au solde naturel.
Contribution des soldes naturel et migratoire à l’évolution démographique de l’Indre-et-Loire depuis 1990
Au sein de l’Indre-et-Loire, les communautés de communes limitrophes à Tours Métropole Val de Loire maintiennent leur dynamique démographique. Touraine Vallée de l’Indre présente la plus forte croissance démographique, avec environ + 1,3% par an sur chacune des deux dernières périodes quinquennales. Touraine-Est Vallées et Gâtine et Choisilles – Pays de Racan maintiennent également leur croissance démographique, autour de + 0,7% par an chacune.
Tours Métropole Val de Loire, qui concentre près de la moitié des habitants du département, se distingue des dix autres communautés de communes par une légère hausse de son taux de croissance. Sa population a augmenté de + 0,3% par an entre 2013 et 2018, contre + 0,2% par an sur la période quinquennale précédente. Cette légère hausse du nombre d’habitants est essentiellement due à un solde naturel positif.
Quatre intercommunalités, quant à elles, observent une relative stabilité de leur nombre d’habitants au cours des cinq dernières années : Bléré Val de Cher, Touraine Ouest Val de Loire, Chinon, Vienne et Loire et Castelrenaudais.
Enfin, trois intercommunalités voient leur population reculer entre 2008 et 2013. Il s’agit d’une part de Touraine Val de Vienne et Loches Sud Touraine, au sud du département, en raison d’un solde naturel négatif. D’autre part, le Val d’Amboise, à l’est, perd des habitants en raison d’un solde migratoire négatif, autrement dit, les personnes qui quittent ce territoire sont plus nombreuses que celles venant s’y installer.
Contribution des soldes naturel et migratoire à l’évolution démographique des EPCI d’Indre-et-Loire entre 2013 et 2018
Population des EPCI en 2018 et évolution depuis 2013
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En juillet 2021, l’Insee diffusera le détail des résultats du recensement 2018 sur les sept grands thèmes habituels : Évolution et structure de la population / Couples-Familles-Ménages / Logement / Diplômes-Formation / Population active-Emploi-Chômage / Caractéristiques de l’emploi / Étrangers-immigrés.
[1] On parle ici de population municipale, comprenant les personnes qui ont leur résidence habituelle sur le territoire, qu’elles soient dans un logement ou une communauté. Pour plus de précisions, lire la note : Du bon usage du recensement.