Le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a diffusé récemment les premiers résultats du recensement général agricole en 2020 sur le site internet Agreste – Recensements agricoles. Dix ans après le précédent recensement, ces données provisoires et partielles, offrent un premier aperçu de l’évolution de l’agriculture en Indre-et-Loire, présentée ci-après à l’échelle des schémas de cohérence territoriale (SCoT) et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).
Une surface agricole utile globalement stable
Entre 2010 et 2020, la surface agricole utile en Indre-et-Loire évolue peu (-0,8% soit 1215 hectares en moins représentant 0,4% du territoire départemental). Un rythme proche de celui observé au niveau régional (-1,2%) et national (-1%). Cette relative stabilité s’explique avant tout par l’évolution de la structure des exploitations et ne doit pas être comparée à la consommation d’espaces naturels et agricoles (ENAF) qui englobe des espaces non agricoles. Ainsi, plusieurs SCoT et EPCI connaissent une légère progression de la surface agricole utile, malgré une consommation soutenue d’espaces agricoles et naturels au cours de la même période, comme le montrent les chiffres diffusés par le portail de l’artificialisation des sols. La superficie agricole utile occupe un peu plus de la moitié de la superficie du département en 2020, mais seulement un tiers de celles de Tours Métropole Val de Loire, du fait de l’urbanisation, et également un tiers de celle de la communauté de communes de Touraine Ouest Val de Loire, du fait du couvert forestier.
Une baisse d’un quart du nombre d’exploitations agricoles en dix ans
En 10 ans, l’Indre-et-Loire a perdu 25% de ses exploitations (soit 1215 exploitations en moins). Cette baisse est un peu plus marquée qu’à l’échelle régionale et nationale (-20%). Elle est cependant moins importante qu’entre les trois recensements précédents (-29% entre 2000 et 2010 et -37% entre 1988 et 2000).
A l’échelle des SCoT de l’Indre-et-Loire, la baisse du nombre d’exploitations entre 2010 et 2020 varie entre -21% et -30%, le SCoT de l’agglomération tourangelle étant celui où cette dernière a été la plus forte (281 exploitations en moins).
Une hausse de la taille moyenne des exploitations corrélée à la baisse du nombre d’exploitations
La surface agricole restant globalement stable, la baisse du nombre d’exploitations s’accompagne d’une hausse proportionnelle de la surface agricole utile moyenne des exploitations (+24% soit 22 hectares supplémentaires par exploitation). La surface moyenne des exploitations atteint désormais 91 hectares en Indre-et-Loire mais reste inférieure à celle observée à l’échelle de la région Centre Val de Loire (115 hectares).
Au sein du département, la superficie moyenne des exploitations est plus élevée dans les SCoT et les EPCI où les grandes cultures et la polyculture sont dominantes, comme le SCoT de Loches Développement (111 hectares) et la communauté de communes du Castelrenaudais (129 hectares).
A l’opposé, dans les territoires où l’arboriculture, la viticulture, l’élevage ou le maraichage sont prépondérants, la superficie moyenne des exploitations est sensiblement moindre. C’est le cas des communautés de communes de Touraine-Est vallées, de Touraine Ouest Val de Loire ou encore de Chinon, Vienne et Loire où la taille moyenne des exploitations avoisine les 60 hectares. Mais ces territoires sont aussi ceux où la progression de la superficie moyenne des exploitations est la plus forte, oscillant entre 30% et 50% entre 2010 et 2020.
Pour aller plus loin :
- Tableau des données clefs du recensement agricole 2020 par EPCI et SCoT en Indre-et-Loire : Tableau du recensement agricole 2020.pdf
- Des données plus précises en fonction de la taille et du type d’exploitations (uniquement à l’échelle de la région Centre Val de Loire et ses 6 départements), sont disponibles en suivant ce lien.